Hokoku-ji, le temple des bambous à Kamakura
Niché dans les collines à l’est de Kamakura, l’ancienne capitale shogunale, le Temple de Hokoku-ji est une petite merveille qui attire les voyageurs en quête de sérénité. Fondé en 1334, ce temple zen de l’école Rinzai est surtout célèbre pour son surnom de « temple des bambous », en raison de l’incroyable forêt de bambous qui s’étend derrière son pavillon principal.
Un écrin de verdure hors des sentiers battus
Kamakura attire chaque année des millions de visiteurs, séduits par ses temples historiques et son emblématique Grand Bouddha. Pourtant, à quelques minutes en bus depuis la gare, Hokoku-ji offre une expérience différente, loin de l’agitation des sites les plus fréquentés. Dès l’entrée, la végétation luxuriante donne le ton : jasmins, cerisiers et mousses recouvrent les pierres, créant une atmosphère douce et apaisante.
Mais le véritable trésor se dévoile en arrière-plan : une bambouseraie de plus de 2 000 tiges, élancées vers le ciel. Hautes, fines, et d’un vert profond, elles forment une canopée naturelle où la lumière se filtre délicatement. La promenade dans ces allées sinueuses, rythmée par le bruissement des feuilles et le balancement des troncs, invite à ralentir le pas, à respirer et à contempler.
Une alternative à Kyoto
Bien que plus modeste que la célèbre forêt de bambous d’Arashiyama à Kyoto, Hokoku-ji n’a rien à lui envier. Plus intime et moins fréquentée, elle offre un cadre idéal pour découvrir la magie des bambous sans quitter la région du Grand Tokyo. À moins d’une heure de train de la capitale, la visite permet un véritable dépaysement, parfait pour une excursion d’une demi-journée.
Le thé au cœur de l’expérience
Au détour du jardin, un petit salon de thé traditionnel accueille les visiteurs. Assis face à un jardin zen, on y déguste un thé matcha accompagné de pâtisseries japonaises, dans une ambiance qui appelle au calme et à la méditation. L’expérience sensorielle est totale : goût du thé, bruissement des bambous, senteurs de la végétation, lumière tamisée.
Entre histoire et résilience
Comme beaucoup de temples de Kamakura, Hokoku-ji a traversé les siècles. Il a souffert lors du grand séisme du Kantō en 1923, mais fut reconstruit dans le respect de son architecture d’origine. Son toit en chaume, épargné par la catastrophe, témoigne encore aujourd’hui de l’aspect du temple tel qu’il se présentait il y a plus de 700 ans. Autrefois riche en biens culturels, Hokoku-ji a vu une partie de ses trésors transférés au grand sanctuaire Tsurugaoka Hachimangu, situé au centre de Kamakura.
Infos pratiques
Depuis Tokyo, il suffit d’emprunter la ligne JR Yokosuka jusqu’à Kamakura. De là, un bus en direction de l’arrêt Jomyoji (environ 15 minutes) vous conduira à quelques pas du temple. Le site est ouvert tous les jours et l’entrée inclut la visite du jardin.
Une parenthèse de zénitude
Hokoku-ji n’est pas seulement un temple, c’est une expérience. Plus qu’un lieu de culte, il est une invitation à la contemplation, une halte idéale pour se ressourcer entre mer et montagnes. Pour les voyageurs qui associent Kamakura à ses grands temples et à son Bouddha monumental, découvrir Hokoku-ji, c’est ajouter une touche de poésie et de fraîcheur à leur séjour.
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